Le projet

Les murailles du Caire

Depuis la première étude sur la citadelle du Caire menée par Paul Casanova (1894-97)  les fortifications n’ont pas cessé de stimuler de nombreux travaux de recherche. En revanche, les enceintes médiévales du Caire n’ont fait l’objet que de peu d’investigations archéologiques, excepté  les travaux majeurs de K.A.C. Creswell (1959).

Les enceintes fatimides et ayyoubides du Caire correspondent à des moments cruciaux dans l’histoire de l’architecture militaire du monde arabe, entre le XIe et le XIIe siècle.

La mission des Murailles du Caire est en charge de l’étude de ces fortifications, il s’agit d’une étude pluridisciplinaire : architecturale, archéologique, historique et urbaine.

De plus, la mission organise des fouilles archéologiques « de sauvetage » sur des espaces intra-muros jouxtant l’enceinte :

–         le Parking Darassa (2001-2009),

–         Bâb al-Tawfiq (2004-2005)

–         Burg al-Zafar (2007 à nos jours)

Ces sites constituent un formidable champ d’investigation pour la connaissance du Caire médiéval et permettent d’observer l’interaction entre la ville et les fortifications du Caire, depuis l’époque fatimide jusqu’à nos jours. Il s’agit du plus gros chantier d’archéologie islamique en Egypte. Parallèlement, nous menons une mission de formation pédagogique et d’encadrement scientifique de jeunes chercheurs égyptiens à  travers un chantier école en archéologie islamique.

Seul un site est actuellement en cours de fouille, il s’agit de Burg al-Zafar. La tour « des victoires » est localisée dans l’angle nord-est de la ville fatimide. Les fouilles ont débuté en 2007 et sont gérées par l’IFAO (Institut français d’archéologie orientale) et le CSA (Conseil Suprême des Antiquités égyptiennes) ; avec le soutien financier du MAE (Ministère des affaires étrangères). Parallèlement aux fouilles, nous avons lancé un projet de conservation et de mise en valeur du site avec l’architecte Agnieszka Dobrowolska et le soutien de l’Unesco.

Les fouilles du Parking Darassa, Le Caire, 2009

L’archéologie islamique à l’Institut français d’archéologie orientale du Caire

L’engouement pour l’archéologie islamique remonte à l’Expédition française en Egypte et la publication par les savants de l’Expédition de somptueuses planches représentant des édifices du Caire, essentiellement des mosquées et des palais. Peu de temps après, en 1837, Pascal Coste publie  « L’architecture arabe ou les monuments du Caire » ; suivra « L’art arabe d’après les monuments du Caire » de Prisse d’Avennes (1877). Du côté administratif, Auguste Mariette fonde le service des Antiquités égyptiennes en 1858. Un comité de conservation des monuments de l’art arabe est mis en place en 1881. Suivra trois ans  plus tard, la création d’un musée de l’art arabe du Caire dirigé par Max Herz. Henri Saladin publie un « Manuel d’art musulman » en 1886 ; suivit par Albert Gayet qui publie un ouvrage intitulé : « L’art arabe » en 1893. Ce sont les premiers ouvrages de synthèse sur l’art islamique, qui à cette époque est encore attribué aux seuls Arabes. En 1896, le célèbre épigraphiste Max van Berchem commence la publication du fameux « Corpus des inscriptions arabes ». Toujours au Caire, les Français installent une mission permanente en 1880, qui devient l’Ecole du Caire en 1898, et qui sera rebaptisée plus tard, Institut français d’archéologie orientale.

Partenariats institutionnels :

CSA – Conseil suprême des antiquités égyptiennes

MAEE – Ministère des affaires étrangères et européennes

AKTC – Fondation Aga Khan, Trust for Culture (AKTC)

UNESCO – Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture

Universités égyptiennes – Ain Shams, du Caire et d’Helwan

Sponsors : Prix archéologique Clio en  2006 ; Vinci, Egypte

Lien(s) :

Fouilles des murailles – site de l’IFAO

Fouilles des murailles – site du MAEE

Fouilles de l’IFAO et projet de la Fondation Aga Khan

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